La pratique du Kyudo exige un matériel spécifique.
L’Arc, les flèches, le gant, la tenue, beaucoup de petits ustensiles nécessaires à l’entretien font parti aussi du monde l’arc.

Tous ces objets sont faits par des Maîtres artisans et bien souvent sont des œuvres d’art d’une grande beauté.
Les pratiquants , eux aussi, s’y mettent et il n’est pas rare de voir un Kyudoka ayant laqué son arc, refait ses rotins,
fabriqué son Yasutsu (carquois),
cousu son kimono….
Tout cela est d’une grande exigence mais qui va de soit
puisque les Archers aiment leur pratique.

L'Arc

De part sa grandeur (2 m. à 2 m. 15) et sa forme asymétrique (la poignée se situe au 1/3 inférieur de l'arc), l'arc japonais est unique au monde.
Issu de l'ancestrale tradition des facteurs d'arcs, lamellé-collé de bambou et de différentes essences.

Visite chez un facteur d'arc de Kyoto

Choisir son arc n'est pas facile. Cela nécessite aussi beaucoup d'expérience.
Généralement le professeur choisit pour le pratiquant.
La relation avec son arc, l'entretenir, le soigner est une longue histoire qu'il ne faut pas négliger.
Peu à peu, il est bon d'avoir plusieurs arcs.

Les flèches

La flèche, fabriquée à partir d'une variété particulière de bambou " SHINODAKE " par des maîtres artisans est aussi d'une grande beauté.
La beauté des plumes, du fût, de l'encoche, peut en faire l'élément le plus précieux de l'équipement.

Le gant

D'origine mongole, le gant aujourd'hui confectionné par des maîtres gantiers, est devenu une particularité japonaise unique.
Au fur et à mesure que l'on avance dans la pratique, il est nécessaire d'augmenter la qualité du gant.

Les cibles 

Simple cercle de bois sur lequel on tend une feuille de papier, la cible est fichée dans une butte de sable située à 28 mètre des tireurs.
Le centre noir est tracé à l'encre de chine au début de la séance

Pour nous en France, l’acquisition du matériel n’est pas facile. 
D’autre part obtenir du matériel est un « coulement » porté par une relation droite et sans détours entre Maîtres et élèves ceci jusqu’aux Maîtres artisans.
Sans eux nous ne pourrions pas tirer et sans nous ils ne pourraient peut être pas faire de belles œuvres.
Les pratiquants doivent apprendre à connaître et reconnaître les bons outils, à être exigeants afin que le niveau de qualité reste haut.

Dans notre Dojo, tous les arcs personnels sont donc en bambous,
les flèches aussi.