Kyudo-La voie de l'Arc

LE FUBOKAN DE FRANCE

Catégorie : Nouvelles des pratiquants Page 1 of 2

Art... de vivre ?

Enracinons-nous dans notre terre mère
Portés par l'amour du giron humifère
Humbles, émergeants sans honte, humidité fertile,
Du désir infini ressent l'appel tactile

 
Prenons soin de la vie comme d'une eau qui coule
De ses frémissements écouter le murmure
Accueillir sans limite les semences futures
Elancés en spirale dans notre plénitude
 
Nourrir la flamme en soi crépitante de joie 
Le cœur, le corps, l'esprit par l'élan réunis
Ouvrir aux 4 vents notre goût de la vie
Par le chemin de croix, le souffle de la foi
 
Emplir sans volonté les espaces limpides
Humer l'inexploré, intuitions printanière
Sentir vibrants, vivants ! nos sœurs et nos frères
Libres de nos pensées conquérantes du vide
 
Sylvain

Bonsoir Bernard,

vous avez parlé ce matin (comme presque chaque samedi, du reste de "respirer" et de "se relâcher", et j'ai enfin fait un pas, ou plutôt un pas s'est fait en moi, dans cette direction...: il y a eu quelques flèches (surtout au makiwara, où je me sens plus tranquille) où j'ai eu la sensation non pas de porter, élever, ouvrir l'arc, mais juste de le tenir: léger, fragile, vivant, comme s'il était suspendu à des fils, et je n'avais qu'à le suivre... c'était paisible, joyeux, évident... un vrai bonheur! j'ai enfin entr'aperçu (jusqu'alors, je ne faisais qu'entendre et m'efforcer d'appliquer) vers où tous vos: "respirez ………..", "moins de force ………….", "léger léger ………….", etc... tendaient à m'emmener; et pour cela (et pour le reste aussi) je vous remercie !

pratique du mardi soir à la tombée de la nuit

Le mardi soir

Lumière chaude et dorée sous le ciel mauve du soir,
Calligraphie des arbres sur la surface de la nuit tombante,
Déchirure profonde d’un accueil d’au-delà les apparences.

C’est le charme des séances du mardi, moments d’étude privilégiés, dans l’intimité de la pénombre et de la fraicheur du soir. Le corps réduit à une parcelle de l’univers. Odeurs de l’humidité montant de la terre. Temps de répétition silencieuse et solitaire de l’enseignement, raboté par les corrections, parcouru de tâtonnements. Prolongement indissociable des séances de la pleine lumière. 

Michel

Les parfums du stage retombent à peine. Les bruits s’estompent peu à peu. Comme un caillou jeté dans l’eau, des ondes rayonnent vers les berges.
Des instants ont été lumineux. A donner envie de pleurer parfois, d’étonnement, de reconnaissance. Et un nouveau sentiment apparait, déjà sous l’épiderme depuis un certain temps, même la poésie il faudra quitter, même la musique il faudra laisser, sans rien attendre d’autre. Ce ne sera pas un désert.

Michel

      ...l'été s'attarde,

quel bonheur dans le jardin

la pie bavarde...

 

Anita

Mai 2016 : la fête des 20 ans du Kyudojo de Maulévrier

présentée par... Marie Annick

Le Dojo vit.
Il se vide et s'emplit tel un coeur qui bat.
Il se gonfle et pulse au rythme des poitrines et des arcs qui s'ouvrent,
des flèches qui jaillissent.
Il est plein de nos essais , de nos erreurs,
de nos espoirs et de nos craintes,
mais le coulement des pieds qui glissent et s'implantent,
des corps qui se courbent et se dressent,
se faufilent et se cognent parfois,
toute cette vie intérieure attentive,
enthousiaste, joyeuse ou maladroite
finit par nettoyer la fatigue et les coeurs.

Le dojo se vide et s'emplit, il vit, il nous nettoie.
Frederic

Les hasards (…) de regards et de lectures conduisent à des rencontres inattendues et heureuses qui prennent une résonance particulière sur les chemins que nous avons la prétention d’explorer.
Ainsi le peintre Tal-Coat dont la peinture prend une forme abstraite alors qu’en réalité ce après quoi il courait était le réel, le réel tellement précis, fugace et condensé qu’il se réduisait à des traces d’apparence abstraite. Travailleur acharné il ne cessait d’essayer de percer le mystère du réel.
Dans une correspondance à une amie il disait ceci :

« Je travaille ne crains rien, je dors aussi et bien. Mais à t’écrire je me clarifie, ce n’est pas un mal que je sache. A faire que l’énergie du nulle part s’incarne est long, très long et pourtant l’action est prompte, fulgurante est l’impérative obligation. Mais que d’effacements, de retours, d’approches pour ce seul instant de l’immédiat où seront dévoilées ces approches du réel, peut-être le réel. »

Michel

À propos de la naissance d'un nouveau dojo : Le Dojo du Laurier

Une vérité m’apparaît de plus en plus nourrissante, à savoir que plus nous avançons sur le chemin, davantage éclairé de l’intérieur, plus l’autre, les autres, le groupe, le lieu du travail en commun, revêtent une importance capitale, que seul je ne peux rien ou si peu, et que nous avons à nous sentir responsables face à cette connaissance qui nous est enseignée.
Alors, cette proposition de construction d’un nouveau dojo qui en animera certains et dérangera d’autres, je la vis comme un redoublement d’efforts intérieurs qui vont dans le sens du Travail, d’efforts à la mesure de chacun mais qui s’inscrit comme un choc, un retentissement à une écoute, une demande toujours plus croissante de ce qui m’appelle -croissante parce que j’y répond en me tournant vers moi-même. Il me semble essentiel qu’un maître, guide, enseignant puisse se vivre dans un lieu unificateur à la mesure de cette connaissance qu’il tente de préserver de toutes formes d’attrait et qu’il enseigne, pour que nous puissions nous vivre dans des pratiques qui permettent à chacun de se voir, de se vivre tel qu’il est réellement, et non pas masqué comme nous le sommes la majeure partie du temps. J’espère que le plus grand nombre sera touché par l’urgence de la situation, urgence en rapport à une demande qui vient de plus haut. Il est bien question de la place de chacun aussi relative soit-elle.

Pascal

Séance du soir.

Une petite boite dorée dans la nuit tombante.
Boite de chaleur et d’intimité, accueillante mais aussi grave et exigeante.
On y vient avec ce que l’on a et on l’ignore, trop occupé à courir après des illusions.

Michel

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