Par la grande présence, l’espace au dessus des arcs pétille.
La multitude des yeux semble en berne alors que les déplacements raclent les planches.
L’arc éclaire la route dans l’immense chemin de fleur et de bravoure. Alors que cette lumière invisible resplendit, le projecteur des exclusivités autolâtre prend toute la place.
Pourtant se tenir là sur ce vaisseau, source de feu sacré, est une faveur, une fortune un hasard bienveillant placé sur notre route menacée et incertaine.
La chance s’étire au delà de nos naissances et de nos trépas. Elle ajuste notre présent pour convertir notre avenir tant programmé d’inquiétudes et de chagrins. Elle dispose de notre passé pour en finir avec ces pénitences, boulets de détresse et de tourments.
Alors la flèche s’élance sur la ligne et détient là, un pouvoir par l’instant pur
de toute convoitise.

Que l’on soit tordu, penché ou blessé, juste que notre coeur soit innocent comme l’est sa nature.
Que l’on soit libre ou captif, attaché ou condamné, juste que notre coeur soit bon comme l’est sa nature.
Que l’on soit fortuné ou démuni, triste ou joyeux, juste que notre coeur soit ouvert comme l’est sa nature.
Que l’on soit chanceux ou malencontreux, juste que notre coeur soit aimant comme l’est sa nature.

                                            yusen