Nous ne nous étions pas vu depuis deux ans, mais un sourire de connivence en descendant du car, Gueshe Sonam est chez lui, sans artifice, sans effusion. Ses compagnons ne parlent pas anglais, mais leurs regards et leur façon de vous prendre les mains ne trompent pas. Un rapide tour des lieux et c'est la mise en place, rapide et précise. Un tangka est suspendu dans le fond du dojo, le semaine sera dédiée à :        TARA BLANCHE

Le mandala est un support de méditation.
Le symbolisme des couleurs et des formes, les lignes et les directions sont l'objet de nombreuses questions. Gueshe Sonam nous emmenera beaucoup plus loin, vers ce don de soi , cette générosité, de s'effacer humblement derrière la réalisation de ce dessin à la puissance séculaire... mais si fragile. Et malgré les têtes pleines de raisonnements et de déductions, les coeurs s'ouvrent et tous nous sommes touchés devant cette patience, cette fidélité, cette minutie, cette modestie.

Le Bouddha nous propose un enseignement.
Nous pratiquons ardemment pour expérimenter .
Nous nous rendons compte des bienfaits immenses que cela nous procure,
à nous et à autrui.
Nous lui témoignons donc notre respect le plus grand.
Ainsi Gueshe Sonam nous explique le bouddhisme.

Le Dojo est un peu vide…
mais cependant bien rempli encore de toute notre aventure.
Tara veille sur le dojo, les lapins sur le jardin, tout est rentré dans l'ordre.
Le souvenir de l'ambiance ronronnantes des chakbou va petit à petit s'estomper ,
laissant la place à quelque mémoire, impalpable et mystérieuse qui habitera le dojo à jamais.

En se quittant, Gueshe Sonam me prend les deux mains et de dire : quelque soit la pratique que tu choisisses, quelque soit la méditation que tu fasses, absolument applique la dans ta vie de tous les jours.

Et déjà le car est parti, porter la joie et la paix vers d'autres lieux.

            Frédéric